Message de Denis de Chazal (Canada)
Evelyne had died (passed to the spiritual world), Evelyne had 3 children 2 sons (François and Eric) and a daughter (Elvina), last I knew the two sons live in Mauritius and her daughter in France in Brittany. Evelyne was very active in the Church in Mauritius, having been the president for many years. Her father Philippe Carosin was also very active in the Church in those days, he was the treasurer and my Godfather as was the custom then. Evelyne’s mother, Elsie de Chazal our “tante Elsie”, played the organ. Both her parents were in the Church, as was our parents – very rare.



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Evelyne 32 ans, danse avec son frère Richard, le jour du mariage de ce dernier


Message de Richard Carosin, lu à l’église de la Nouvelle Jérusalem, rue Rémono à Curepipe, par Pascale, l’épouse de François Eynaud :

MA GRANDE SŒUR,

JE SUIS ASSIS ICI ET JE PENSE A COMBIEN J’AIMERAI PARLER AVEC TOI AUJOURD’HUI. IL Y A TELLEMENT DE CHOSES QUE NOUS N’AVONS PAS PU SE DIRE. UN ANGE EST VENU ET T’A PRIS PAR LA MAIN ET A DIT QUE TA PLACE ETAIT PRETE AU PARADIS LA HAUT. L’AMOUR QUE TU AVAIS POUR TES ENFANTS: FRANCOIS, ELVINA ET ERIC ET LA MANIERE DONT TU LES A ELEVE, PEUT ETRE AUJOURDHUI, UN EXEMPLE POUR BEAUCOUP DE FAMILLES. TU AS ETE UN MONUMENT D’EXEMPLE ET DE PATIENCE POUR TES TROIS ENFANTS ADORABLES. ET BIEN QUE TA VIE SUR TERRE SOIT TERMINEE, AU CIEL ELLE RECOMMENCE. TU VIVRAS POUR L’ETERNITE COMME DIEU TE LA PROMIS. ET BIEN QUE TU AIES FRANCHI LA PORTE DU PARADIS, TES ENFANTS ET TA FAMILLE NE SERONT JAMAIS LOIN DE L’AUTRE. A BIENTOT RESTE EN PAIX


JE TAIME
RICHARD

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Message d’Eva Eynaud, lu par sa mère Josephine, l’épouse d’Eric Eynaud :

Grand-mère, si je devais te définir en quelques mots, je choisirais sans hésitations les traits de caractère qui ont marqué ta présence dans ma vie : générosité, méticulosité et bien sur la grand-mère incroyable que tu as été. Tu voulais toujours nous faire plaisir : A chaque fois qu’on venait te voir, tu t’assurais toujours d’avoir des centaines de « goodies » dans ton placard. Tu avais toujours de petites attentions pour nous, et nous offrait les plus beaux cadeaux. Tes petites manies nous faisaient rire :Tu étais certainement la grand-mère la plus méticuleuse de ta génération. Il était
impensable de rentrer chez toi sans avoir essuyé nos pieds sur le paillasson. Il fallait
toujours placer ton magazine Scope ou Paris Match sous notre verre de Ginger Ale pour
ne pas tacher ta belle table en bois, et surtout, ne pas s’asseoir sur ton beau canapé en
velours vert après avoir mangé les mini Nutella ou les chips que tu nous avais donnés.
La porte était toujours fermée à double tour pour empêcher les souris, les rats et les
insectes d’entrer. Et si un cafard ou un lézard avait le malheur de poser une patte dans
ta demeure en même pas une minute, tu l’avais déjà spotté, le “Doom” à la main.
Tu étais aussi la Grand-mère la plus poule que j’avais jamais vue : à chaque fois que je
t’expliquais un futur voyage ou une aventure quelconque, tu regardais maman et disait :
“Ayo Joséphine, je t’en prie, ne la laisse pas aller la bas.” Mais c’était ta façon à toi de
me montrer ton amour.
Mais surtout, tu as été une grand-mère exceptionnelle,
Une vraie grand-mère.
Toujours à l’écoute, peu importe les circonstances et le temps que cela prenait, tu ne
me lâchais pas du regard et tu avais toujours les bons mots.
Tu avais le pouvoir de créer autour de toi un petit cocon où l’on se sentait apaisé, à
l’aise pour tout partager, en toute complicité.
Sortir de chez toi, c’était un peu comme sortir d’une thérapie.
Ce que j’admirais le plus chez toi, c’était ta franchise et ta force. À tes côtés, je me
sentais importante, belle, intelligente et surtout aimée.
Je sais que ta vie sur terre n’a pas été des plus simples, mais ce dont je suis certaine
aussi, cest quen haut, tu recevras tout lamour que tu mérites.
“Gram”, je ne sais pas si je te lai assez dit, mais je taime et tu auras pour toujours une
des places les plus importantes dans mon cœur.
Ce soir, et tous les soirs qui suivront, tu es et seras létoile qui brille le plus dans le ciel.

Je taime,
Eva

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Message de Thomas Eynaud, fils de Joséphine et d’Eric Eynaud :
Gram tu étais une personne chère à mes yeux, une source de réconfort, toujours présente et prête à m’accueillir pour discuter de tout et de n’importe quoi.
Tu étais la grand-mère aimante, généreuse et bienveillante, qui avait le don de me redonner le sourire et de me libérer de mon stress.

Photo prise en novembre 2009

Tes attentions pour nous resteront gravées dans ma mémoire : Chips a volonté dans tes placards, ou les Mc do du samedi soir quand on débarquait à l’improviste.
Tu étais la plus grande grand-mère poule, qui adorait connaitre tous les petits détails de ma vie, que je te partageais en toute confiance.
Grand-mère tu resteras à jamais dans mon cœur et dans mes pensées. Tu vas énormément me manquer mais je garderais précieusement les souvenirs des bons
moments passés ensemble. Tes autres petits enfants absents du pays (Patrick, Jules, Tom, Valentine, Evelyne et Eva) se joignent à moi pour te souhaiter un bel envol.

Eglise de la Nouvelle Jérusalem
Rue Rémono, Curepipe Road

Service de Funérailles

Célébré par Pierre de Boucherville Baissac

Pour
Evelyne Eynaud
Le mardi 30 mai 2023

Ordre de Service

1. Ouverture de la Parole.
2. Entrée du cercueil accompagnée par le chant « Panis angelicus »

3. Accueil et bienvenu
4. Chant : “The Lord’s my shepherd”
5. Prière Le Notre Père
6. Chant : « Tient ma lampe allumée »

7. Lecture de la Parole

8. Chant : “You are my hiding place”

9. Témoignages et Invitation à ceux qui auraient quelques mots à dire.
10. Chant : “Kumbaya my Lord”

11. Homélie et Allocution
12. Chant : “Sing alléluya to the Lord”

13. Bénédiction

14. Sortie du cercueil accompagné de la chanson de Jacques Brel
« La quête »

La dépouille d’Emanuel Swedenborg dans la Cathédrale d’Uppsala en Suède

Homélie et Allocution par Pierre Baissac
(Prédicateur laïc de l’église de la Nouvelle Jérusalem à Maurice)

Il y a quelques années s’éteignait Jean d’Ormesson, un grand homme, un grand écrivain, un homme merveilleux. Peu de temps avant sa mort il eut les mots suivants :
‘Tout passe. Tout finit. Tout disparaît. Et moi qui m’imaginais devoir vivre pour toujours, qu’est-ce que je deviens ? Il n’est pas impossible. .. Mais que je sois passé sur et dans ce monde où vous avez vécu est une vérité et une beauté pour toujours et la mort elle-même ne peut rien contre moi.’


Quelle merveilleuse vérité.
Les paroles que je vais maintenant vous donner sont les paroles de nos croyances dans notre église et de nos intimes convictions qui s’accordent avec les paroles de Jean d’Ormesson.


Evelyne en était profondément imprégnée et convaincue de ce que je vais vous lire maintenant.


Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu.
Toute choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la Vie, et la vie était la lumière des hommes (Jean1).


Dieu a créé l’univers, les terres dans cet univers et les hommes qui y habitent. L’homme naturel nait mais, selon la loi inexorable de la nature, il meurt. Cette naissance rend a présence et l’existence de l’homme visible et compréhensible pour nous. Mais cette mort qui s’ensuit fait l’homme naturel disparaitre, le rendant invisible à nos
yeux.


Cette mort est souvent une question qui nous laisse perplexes car, n’offrant la plupart du temps que peu d’explications sur la vie de l’homme et son existence après la mort terrestre, elle est souvent la cause de chagrin et de tristesse, quelquefois d’angoisse, de crainte et de désespoir d’être laissés seuls sans ressources, de l’angoisse et
d’incertitude du quoi après. Alors ce Pourquoi, pourquoi ?


Heureusement, la mort est souvent accueillie avec joie, délivrance, espérance et même bonheur, tant pour ceux qui partent que pour ceux qui restent.


Alors écoutons ce commentaire :
« L’univers a été créé par le Seigneur et distingué en deux mondes, l’un spirituel et l’autre naturel. Par le monde spirituel est entendu le monde où habitent les esprits et les anges, et par le monde naturel celui où habitent les hommes naturels »


Le but de la création de l’humanité par le Seigneur est que l’homme peuple le Ciel et que le Seigneur puisse donner de Son Amour aux hommes pour toujours.


C’est pourquoi le Seigneur a fait deux mondes, le monde naturel et le monde spirituel. Nous naissons dans le monde naturel où nous avons un corps naturel. Nous vivons dans ce monde naturel selon les règles naturelles, ce monde avec ses contraintes et limitations matérielles, ce monde de combat spirituel jusqu’à notre mort, ce monde de
combats et de tentations par lesquels nous faisons un choix de vie spirituelle tournée vers nous même égoïstement ou tournée vers le Seigneur et son amour. Toutefois ce combat est fait dans le choix libre que nous a donné le Seigneur de l’état spirituel dans lequel nous voulons vivre, dans un état d’amour pour le Seigneur, ou dans
l’opposé, l’amour de soi et d’égoïsme. Et que ce passe-t-il alors ?

Nous réalisons alors que toute notre vie ici-bas n’a été qu’une école par laquelle nous devons tous passer pour apprendre certaines choses. Alors quand nous avons terminé notre programme terrestre, nous passons de l’autre côté en quittant notre corps terrestre, naturel.


Car le corps naturel n’est pas l’homme. L’homme, le vrai homme, est cette âme immortelle, individuelle, unique revêtu d’un corps spirituel qui ont été créés par le Seigneur à notre conception dans le but que nous vivions plus tard une vie riche et pleine dans le Ciel.


Toutefois, pour l’accomplissement de cela nous devons grandir sur terre où nous devons choisir, de notre propre libre arbitre, la vie interne que nous voulons vivre, et si nous voulons recevoir l’amour et la sagesse de Dieu ou pas.


Ce choix étant fait, le temps venu nous quittons notre monde matériel pour le monde spirituel où nous sommes accueillis, souvent dans la joie des retrouvailles, par nos plus proches qui nous y attendaient.


L’arrivée dans le monde spirituel n’est que l’abandon du corps physique, cette maison provisoire qui nous est donné le temps du passage sur terre. La mort du corps matériel est en fait une nouvelle naissance pour l’homme dans un nouveau monde, de la même façon que le papillon quitte sa chrysalide, limitante et souvent pas très
belle, pour s’épanouir dans sa splendeur en papillon libre de s’envoler.


La mort est le passage au bout duquel rayonne une lumière céleste, lumière blanche d’une clarté absolue qui vous remplit du plus grand amour, amour indescriptible et inconditionnel, amour que le Seigneur nous envoie pour nous accueillir.

Nous découvrons que nous sommes alors libres de vivre uniquement selon nos affections et nos amours envers le Seigneur et envers les autres, accompagnée des délices qui en découlent. Progressivement chacun va choisir, selon ses affections dominantes, des sociétés, des mondes spirituels si on peut dire, car il y en a beaucoup, « Il y a
plusieurs demeures dans la maison de mon Père » (Jean 14) et créer autour de lui le monde qui est le plus en harmonie avec ce qu’il est. Il le fera presque involontairement dans la mesure où il va s’associer avec ceux qui sont dans les mêmes amours dominants et les mêmes affections que lui. L’homme y vivra une vie riche, pleine et utile.


Cela devient facile dans le ciel car là tout est dépourvu d’apparence, d’artifice, de façade et de mensonge, car l’amour et les pensées de chacun sont clairement visibles sur leur face.


Pour ceux, malheureusement, dont l’amour dominant va dans le mauvais sens sur terre, les choses deviennent un peu plus compliquées et difficiles.


C’est cela notre apprentissage dans ce monde, le choix de notre amour dominant. Ainsi est-il que l’homme devient un ange pourl’éternité après sa mort, un homme avec une vie riche et active s’il a vécu d’après l’ordre Divin. Sinon, malheureusement, il penche de l’autre côté, plus sombre. Et là c’est moins drôle.


Evelyne savait ces choses et avait vécu avec une conviction et une croyance profonde en Dieu.


Chacun a sa façon de croire en Dieu, d’aimer Dieu. C’est unequestion interne et intime à chacun. Il ne nécessite pas de manifestations externes. Comme nous l’avons déjà vu, l’essentiel de l’amour de Dieu est d’aimer les autres en dehors de soi-même, d’être joint à eux par l’amour, et de les rendre heureux selon l’Amour infini
du Seigneur que nous recevons. Le but de la création de Dieu est qu’Il donne Son Amour aux autres pour toujours. En vivant dans l’amour de Dieu nous vivons dans l’espérance.

Je voudrais terminer ici en citant une très belle phrase concernant Dieu dite, encore une fois, par Jean d’Ormesson lors d’un entretien pour la télévision dans la Sainte Chapelle à Paris.


A la question de l’interviewer sur la foi et Dieu, Ormesson, homme très croyant et d’une grande bonté, répondit avec un regard rayonnant : « Vous savez, Dieu ne m’a pas donné la foi, mais il m’a donné l’Espérance. » Evelyne, il est sûr, avait fait son choix, elle avait ses convictions et ses croyances profondes, elle aimait son église et elle croyait en son Dieu avec amour. Elle avait son espérance et de rejoindre ceux qu’elle aime et qui l’attendent pour vivre une vie riche, pleine et utile pour
toujours.


Ainsi chers amis, en liens d’amour nous sommes unis.
L’heure est venue de tendre la main de l’au revoir.
Etant ainsi le vœux Divin, Nous devons pour un temps être séparés.

Pour nous tous, très chers amis, vieux et jeunes
La route doit continuer.
Mais nous croyons en l’Ordre Divin.
Le jour venu, dans l’autre monde,
Ce monde de joie et de bonheur,
Où la main de l’au revoir n’aura plus lieu.

Oui je le crois.
En le Seigneur nous nous reverrons.

Alors, presque pour citer Evelyne qui nous dit son au revoir, je
voudrais finir avec ces quelques belles lignes du poète libanais Kahlil
Gibran :

Far you well, people of Orphalese.
This day has ended.
It is closing upon us even as the water-lily upon its own
tomorrow.
What was given us we shall keep…..
Farewell to you and the youth I have spent with you.

Au revoir Evelyne


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