PORT-LOUIS – Des ossements du dodo, oiseau emblématique de l’île Maurice dont l’extinction remonterait à la fin du 17e siècle, ont été récemment trouvés dans le sud-est de l’île. Ils dateraient de 2000 à 3000 ans.
Les ossements ont été découverts dans une région connue sous le nom de la Mare aux songes située sur la propriété d’un établissement sucrier, a précisé le directeur de cette entreprise.
Une équipe de chercheurs néerlandais, associée au musée mauricien Fredérick Hendrick, a été autorisée à faire récemment des fouilles poussées sur ce site, a-t-il expliqué. «Dix-neuf kilos d’ossements, principalement de tortues, ont été trouvés, ainsi que d’autres ossements provenant du dodo, dont un bec supérieur», a-t-il précisé.
Selon un communiqué du Musée national néerlandais d’histoire naturelle à Leiden (ouest des Pays-Bas), les ossements de dodos pourraient dater de 2000 à 3000 ans. «Cette nouvelle découverte permettra pour la première fois de (…) reconstituer le monde dans lequel le dodo vivait, avant que l’homme occidental n’arrive à Maurice et n’anéantisse l’espèce», selon le musée.
Plus gros qu’un cygne, le dodo ou dronte était un oiseau tout rond d’une vingtaine de kilos, incapable de voler.
Jusqu’à l’arrivée des premiers navigateurs néerlandais à Maurice à la fin du 16e siècle, il ne rencontrait aucun prédateur dans son environnement. Ignorant le danger et ne cherchant pas à fuir, d’innombrables dodos ont été tués par les navigateurs ou dévorés par les animaux apportés par ces derniers.
Le dernier dodo aurait disparu en 1690 à Maurice. Il n’existe aujourd’hui que quelques squelettes de l’oiseau, notamment deux en Grande-Bretagne, un en République tchèque, un aux Pays-Bas et un à l’île Maurice.
Christopher de Chazal en possede un dans son jardin (photo ci-jointe)